Le groupe breton s’offre un véritable outil d’aide à la décision pour piloter le suivi de ses équipements
Cordon Group (380 M€ de CA, 4 000 collaborateurs) un acteur majeur de l’économie circulaire pour les produits électroniques et les services, s’est construit principalement par croissance externe. Le groupe, présent dans 13 Pays via 38 sites et agences, a développé une solide assise européenne et connaît une forte expansion aux Amériques. Ses activités s’articulent autour de la fabrication, de la réparation, de la rénovation et du recyclage. Ses hubs de réception ont ainsi traité 29 millions de produits pour de grands groupes industriels (boxes, décodeurs, téléphones portables, mais aussi des machines à café ou encore des drones, sans oublier la fabrication de cartes électroniques). Sa maintenance couvre trois activités : moyens généraux (bâtiments et infrastructures), production (véhicules, outils de manutention, montage-démontage) et test. « Il s’agit maintenant de structurer notre GMAO avec des paramétrages communs à tous les services de maintenance » explique Gildas Bréard, responsable amélioration continue et de la mise en place du projet avec son collaborateur Léo Dagas. Il est assisté notamment d’Éric Goron, responsable de deux activités de maintenance à Dinan.
Fluidifier le suivi des activités et soulager le métier
Initialement, Cordon Group voulait suivre les demandes et simplifier les tâches des responsables des équipes de maintenance. La solution retenue devait servir également à récupérer de l’information financière notamment pour les heures passées sur le matériel et les achats de matières afin d’optimiser les investissements. Pour Gildas Bréard, le métier de maintenance est en tension, car très sollicité. Il est donc important d’offrir un outil fiable pour que les équipes restent performantes. La GMAO devrait donc simplifier les processus pour éviter d’opérer en « mode urgence ».
A Dinan, le service moyens de production et moyens de test piloté par Eric Goron compte 13 personnes. Pour lui, déjà utilisateur de MicroMaint, une GMAO est au cœur de la planification et de l’organisation.
La solution sera un atout en matière de formation pour soulager la tension sur le métier. Nous pourrons historiser les pannes. Un débutant ne partira pas de zéro mais bénéficiera d’un référentiel de qualité. La GMAO est en quelque sorte un équipier digital qui conserve la mémoire des actions réalisées ».
Les « plus » de la GMAO DIMO Maint MX ?
Le « Core Project » composé de la coordination industrielle, des Achats et de deux responsables de maintenance a été moteur sur le choix de l’outil. DIMO Maint MX était en adéquation avec l’enveloppe budgétaire du groupe. En outre, la localisation hexagonale des serveurs a représenté un atout, de même que l’expérience d’Éric Goron qui a lui-même vécu quatre installations de GMAO dans sa carrière et pour lequel le cloud, l’application mobile et les mises à jour au fil de l’eau apportent un confort indéniable.
Un déploiement mûrement réfléchi
Le site de Dinan fait office de site pilote ; celui de Ribeauvillé suit les formations en parallèle. Les responsables maintenance de 2 autres sites qui entreront probablement dans le périmètre en 2024-25 participent aux points hebdomadaires. Selon leur maturité, nous donnerons la possibilité à d’autres sites de passer sous MX ». Le groupe précise que le projet n’a pas émergé ex nihilo. Il est le fruit de plusieurs sessions de brainstorming menées en amont par l’équipe coordination industrielle du groupe. Une stratégie et une philosophie de fonctionnement ont été développées pour utiliser la palette de fonctionnalités la plus large de l’outil.
Une nécessaire acculturation
L’enjeu est de taille : par-delà la création de bons de travaux, les équipes maintenance tout comme les utilisateurs possibles devront remonter toutes les demandes d’intervention dans l’outil. L’enjeu majeur sera de sensibiliser tous les utilisateurs :
La GMAO n’est pas un énième outil de ticketing, car son périmètre opérationnel est bien plus vaste. Il est donc indispensable que les demandes d’intervention soient bien saisies dans le système » insiste Gildas Bréard.
Une organisation multisite avec une maintenance indépendante
Chaque site sera indépendant sur ses visualisations. Chaque manager pilotera son type de maintenance : maintenance test, moyens de production et moyens généraux. Chaque manager maintenance pourra planifier finement les interventions de ses techniciens tout en assurant un suivi au niveau d’une direction. Les métiers maintenance sont séparés, le paramétrage donnera accès aux techniciens au périmètre qui le concerne.
La GMAO permettra donc de mesurer et de prioriser les interventions, la gestion des équipements et les personnes selon les besoins. C’est pourquoi il est indispensable que tous les acteurs soient investis et convaincus de la finalité de la solution :
Il faut que le demandeur soit conscient que sa demande sera traitée, car c’est toute une logique de production qui se met en place derrière. C’est donc l’intérêt du demandeur de poser sa demande, de la suivre et de constater son traitement ».
Des indicateurs très attendus
Grâce à la vue générale sur tous les sites qu’offre MX, le groupe pourra mesurer et optimiser la performance. Selon la volumétrie des demandes et le nombre d’heures engagées sur un équipement particulier, la GMAO deviendra un véritable outil d’aide à la décision. « Si le coût est connu à l’achat, l’évaluation du temps passé en maintenance pour rester performant n’est pas maîtrisé » reconnaît Gildas Bréard. La GMAO devra donc apporter des données tangibles qui seront précieuses pour l’industrialisation des usines, pour obtenir, à terme, un ROI une fois le système bien en place.
Réduire le curatif pour dynamiser le préventif
Les KPI de la GMAO serviront à examiner la volumétrie des bons de travaux réalisés en fonction des demandes faites, et le taux de bon fonctionnement des équipements pour vérifier la baisse du curatif au profit de la maintenance préventive. La GMAO était très attendue chez Cordon Group qui peut se reposer sur des équipes relativement jeunes ayant déjà été sensibilisées à ce type de solution. « L’outil est très intuitif. Grâce au smartphone, les techniciens peuvent scanner un QR code, aller sur un équipement, traiter instantanément une demande en attente. Il y a encore quelques années, il fallait prendre un cahier, aller sur place, revenir, consigner ce qui avait été fait dans le cahier, etc., avec le risque de pertes d’informations. À cet égard, la partie mobile est très attendue » ajoute Éric Goron.
Des déploiements futurs ambitieux
Le déploiement en cours prévoit une mise en production en mai 2024. Le plus gros effort porte sur la collecte d’informations (saisie des équipements, des équipes, des codes SAP, comptabilité, etc.). La partie Nomenclature sera interfacée avec SAP à moyen terme, avec l’opportunité de créer des mouvements et des commandes. L’international ne rentre pas encore dans le périmètre, mais reste une possibilité à plus long terme.
Nous analyserons comment nos automaticiens pourront connecter l’ensemble de nos outils au système, pour ainsi créer des alertes sur la GMAO et donc des demandes de travaux, des compteurs d’heures, de temps, etc. Impossible de piloter un service de maintenance ni de faire son métier efficacement sans GMAO. Cet outil permet de connaître chaque aspect de l’entreprise et de bien valoriser ses divers postes. Au final, la GMAO aide aussi à rendre notre métier visible ! » conclut Éric Goron.