Le cœur de l’activité de ACOMA fondé en 1979 en Martinique (350 collaborateurs, 12 filiales, présence sur 6 territoires) est la transformation de l’acier et la construction de structures métalliques standards et sur mesure. Le groupe pratique le laminage à froid, le soudage d’armatures, la production de tôles et de tout ce qui entre dans la fabrication d’un bâtiment. La douzaine de techniciens répartis sur les 12 entités du groupe gère une large gamme d’équipements hétérogènes (plieuses, profileuses, soudeuses, dresseuses, etc.). La GMAO DIMO Maint a été implantée par étapes au sein du groupe depuis 2021, notamment en vue de développer le préventif, réduire le coût de la maintenance et surtout d’harmoniser le système de référencement pour les magasins. C’est dans ce contexte que François GROS-DESORMEAUX, responsable Maintenance Groupe depuis le printemps 2024, sensibilise ses équipes autour des bonnes pratiques.
Fédérer les pratiques d’un groupe en expansion
Un comité de pilotage avait été mis en place dès 2021 pour benchmarker divers outils afin de répondre à un besoin organisationnel pour, au final, sélectionner MX et entamer la migration de la base de données de l’ancien outil. À l’époque du choix de la GMAO, François GROS-DESORMEAUX faisait partie des demandeurs, ayant lui-même déjà expérimenté l’outil. « Actuellement, nous avons des machines similaires sur plusieurs entités, qui rencontrent les mêmes pannes et ont besoin des mêmes pièces. Par conséquent, il s’est avéré nécessaire d’organiser la maintenance avec un outil adéquat, tel que DIMO Maint MX, qui est très utile à la gestion d’un magasin, la gestion des commandes et l’analyse des pannes récurrentes pour faire du prédictif. Une démarche rendue nécessaire par la taille du groupe qui couvre 12 entités. Il fallait aussi harmoniser le système de référencement pour les magasins » raconte François GROS-DESORMEAUX.
Une mise en œuvre progressive de la GMAO
Une étape de formation des nouveaux entrants a été nécessaire, notamment à travers la publication d’un « canevas de comportement » couvrant une journée standard. François GROS-DESORMEAUX passe une fois par mois dans chaque entité (Guadeloupe, Martinique – où il est basé – Guyane et Réunion) pour des points d’avancement avec les techniciens qui sont en autonomie. Il fait aussi l’interface avec les directions et assure le suivi de l’outil en vérifiant le bon renseignement des interventions. Chaque technicien dispose d’un bureau équipé d’un PC mais se sert aussi de la version mobile disponible sur smartphones et tablettes. « Nous tenons à uniformiser les références saisies dans DIMO Maint, dans les magasins. La mise en place opérationnelle de la GMAO est une démarche importante pour le groupe et l’implication des directeurs des entités est importante pour s’assurer que tout cela fonctionne ».
Un ambitieux projet de sensibilisation et de partage d’informations
La GMAO contient toute l’arborescence des équipements par site. Actuellement, les équipes effectuent en majorité des opérations de maintenance corrective. L’objectif est de s’orienter vers 70 à 80% de préventif. La prise en main progressive suite à une formation dispensée fin novembre 2024 a été suivie d’une communication visant à démontrer que l’outil est d’une grande aide au quotidien dans la prise de décision, notamment grâce à l’historisation des pannes. « C’est un outil formidable qui permet de gérer, grâce aux alertes, le renouvellement de pièces détachées, la gestion des stocks, car nous pilotons actuellement un magasin par site ».
Dans un premier temps, la mise en place de la GMAO a suscité un partage d’informations autour des pannes, permettant ainsi à une entité d’en dépanner une autre plus rapidement. Actuellement, François GROS-DESORMEAUX est en phase d’observation de la bonne prise en main de DIMO Maint MX, mais a de grandes ambitions pour l’outil.
Une vision globale de l’activité de maintenance
Via DIMO Maint MX, le responsable maintenance a accès à tous les rapports d’intervention de chaque entité. Il visualise les bons d’intervention clôturés de chaque technicien et peut suivre l’évolution de chaque intervention. Les techniciens sont en autonomie pour clore une demande d’intervention et planifier leurs interventions. Ils se servent de la mobilité essentiellement pour les inventaires en « live » via des smartphones ou des tablettes. « Au bout du compte, notre intention est de réduire les coûts de maintenance. À moyen terme, je compte aussi développer les fonctionnalités de reporting pour communiquer de façon proactive avec la direction. Cela passe par l’usage correct de l’outil, qui nécessite d’être renseigné de la manière la plus précise et exhaustive possible ».
De multiples bénéfices escomptés pour la GMAO
La maintenance est en train de mettre en place les gammes opératoires en vue du développement du préventif et compte sur ses bonnes pratiques pour :
- Mutualiser les pièces détachées
- Suivre les fournisseurs
- Gérer finement le réapprovisionnement de pièces détachées
- Bénéficier d’un inventaire simplifié (QR code)
- Suivre au plus près les interventions des techniciens
- Améliorer la durée de vie et la disponibilité des équipements
Au final, la GMAO DIMO Maint MX doit permettre une optimisation des coûts de maintenance et agir comme un véritable outil d’aide à la prise de décision afin d’asseoir la politique Maintenance Groupe, favoriser la centralisation des pièces et généraliser les bonnes pratiques d’ici la fin de 2025.
Des KPI pour homogénéiser l’activité
Le panel d’indicateurs mis en place couvre ainsi les points suivants :
- Analyse du nombre de bons d’intervention renseignés et implication des équipes avec la direction
- Nombre d’arrêts Machines
- Moyenne des temps d’arrêt
- MTBF
- Délai moyen d’intervention
- Taux de réalisation de la maintenance préventive
- Coût maintenance totale et suivi des budgets
- Durée totale des arrêts
La GMAO en 2025 et au-delà
« Nous sommes en train de mettre en place deux magasins centralisés pour regrouper les pièces identiques de plusieurs entités respectivement sur la zone Antilles et la zone Océan Indien afin de mutualiser les coûts » explique François GROS-DESORMEAUX. Par la suite, le groupe compte élargir le périmètre fonctionnel utilisé, notamment en développant le préventif et les gammes opératoires. Le renseignement complet des bons d’intervention par les techniciens permettra de faire chuter drastiquement les pannes. « C’est dans cette perspective que la GMAO est appelée à devenir centrale à l’activité de maintenance des 12 entités » conclue-t-il.
